L'euro, ou la haine de la démocratie - Les blogs du Diplo
Forcément, ça leur a coupé la chique. Qu’on puisse jouer la carte de la
démocratie, c’est la chose qui est maintenant tellement hors de leur
entendement qu’elle les laisse toujours sidérés, pantois et démunis.
Vraiment, à cet instant, on aurait voulu voir leurs têtes, mâchoires
décrochées comme des tiroirs de commodes fraîchement cambriolées :
Sapin, Hollande, Moscovici, leurs experts organiques, leurs journalistes
de propagande, tous ceux qui n’ayant que la « modernité » à la
bouche se sont si constamment efforcés d’en finir avec le peuple,
pénible démos, et pénible démocratie quand il lui vient à l’idée de ne
pas se contenter de valider ce qui a été décidé pour elle. Mais c’est
une némésis et personne n’y pourra rien : il vient toujours un moment où
la politique chassée par la porte revient par la fenêtre. Plus elle a
été chassée obstinément d’ailleurs, et plus ses retours sont
fracassants.