jueves, 9 de mayo de 2019

Kateb Yacine, l’éternel perturbateur, par Marina Da Silva (Le Monde diplomatique, novembre 2009)

Kateb Yacine, l’éternel perturbateur, par Marina Da Silva (Le Monde diplomatique, novembre 2009)

 

 

Kateb,
qui signifie « écrivain » en arabe, était issu d’une famille de lettrés
de la tribu des Keblout du Nadhor (Est algérien). Le 8 mai 1945 — il
n’a pas encore 16 ans —, il participe
aux soulèvements populaires du Constantinois pour l’indépendance. Arrêté
à Sétif, il est incarcéré durant trois mois à la suite de la
répression, qui fait quarante-cinq mille morts. Sa mère, à laquelle il
est profondément attaché — c’est elle qui l’a initié à la tradition
orale et à la poésie —, sombrera dans la folie. Cette date du 8 mai
marquera l’existence, l’engagement et l’écriture de Kateb à tout jamais.