martes, 2 de junio de 2015

José Bové​

José Bové​

Cancer : Monsanto cache des squelettes nauséabonds dans ses placards depuis 1981 sous le regard indulgent des autorités US.

 

Des preuves retrouvées au plus profond des archives de l’EPA (Environment Protection Agency - l’Agence de Protection (ce mot devrait être mis entre parenthèse) de l’Environnement, indiquent que dés 1981 Monsanto avait parfaitement conscience que le glyphosate pouvait induire des cancers. 

L’ONG GM-Free Cyrmu a mené l’enquête, en reprenant le travail engagé par Sustainable Plus. Elle a remonté le temps pour dvoir sur la base de quelles études l’autorisation initiale avait été accordée à Monsanto pour pouvoir commercialiser le RoundUp ou glyphosate - herbicide totale qui détruit tout sur son passage et dernière lequel, comme Attila, l’herbe ne repousse pas. Ses découvertes sont édifiantes et consternantes. Elles montrent un changement d’attitude très rapide la part des autorités américaines.

Les dossiers sur lesquels ces chercheurs ont mis la main montrent que (i) De nombreuses études de toxicité (sur les souris, les rats et les chiens) ont été conduites aux USA par le laboratoire Bio/Dynamics Inc. pour le compte de Monsanto entre 1978 et 1986. Deux de ces études portent sur une étude sur trois générations de rats et une autre étude appelée «Etude sur les effets d’une alimentation glyphosatée tout au long de la vie sur les rats. » (ii) les résultats de ces études sont considérés comme relevant des secrets commerciaux et ne peuvent pas être divulguées. L’absence de transparence sur ce cas laisse planer de sérieux doutes.

Si ces travaux de toxicologie montraient effectivement qu’il n’y a aucun problème, quel interêt Monsanto pourrait avoir à continuer à les cacher alors même qu’elle est sous le feu de la critique de l’OMS?

Cependant une partie des archives de l’EPA d’une début des années 1980 est maintenant accessible. Cela donne quelques indications sur le contenu de l’étude tri générationelle sur les rats concernant des problèmes sur les reins ainsi que sur l’appareil digestif. Les résultats étaient suffisamment inquiétant pour que les autorités américaines refuse de donner le NOEL (No Observed Adverse Effect Level - aucun effet négatif observé). En d’autres terme l’EPA refusait purement et simplement, il y a 24 ans de délivrer une Autorisation de Mise sur le Marché - (AMM).

En 1982 Monsanto a donc été contrainte de fournir d’autres études qui, comme par enchantement minimisaient les risques. Les nouvelles données contribuaient à rendre flous les effets du glyphosate. Le bidouillage était visiblement suffisant pour obtenir le feu vert de l’Agence Amércaine de l’Environnement.

En 1983, La porte était maintenant grande ouverte pour se lancer dans la commercialisation des semences OGM résistante au RoundUp que Monsanto n’hésitait pas à qualifier de bon pour l’environnement.

Maintenir que ces premières études relèvent du secret des affaires est particulièrement scandaleux (Une Directive européenne est d’ailleurs en préparation pour renforcer ce « secret d’affaire »). Les autorités américaines doivent les rendre public rapidement pour qu’elles puissent être examinées par les autorités sanitaires d’autres pays comme l’EFSA en Europe.

Ces documents qui remontent à la surface sont nauséabonds. Ils laissent planer le doute sur une possible corruption massive et sur un bidouille de données scientifiques. La transparence doit être faite et pour la énième fois, je demande à la Commission européenne de lancer une recherche trans-générationnelle sur les effets du glyphosate.

PS : je remercie les ONG GM-free Cymru et Sustainable Plus pour le travail qu’elles ont réalisé. Vous trouverez des informations précises (en anglais) sur leurs sites.

 http://www.gmfreecymru.org/documents/monsanto_knew_of_glyphosate.html