À
propos du député Jair Messias Bolsonaro, vainqueur du premier tour de
l'élection présidentielle au Brésil, dimanche 7 octobre : « élu depuis
1990, cet ancien militaire ne s’est jamais illustré par son travail
parlementaire. Ses provocations, en revanche, lui offrent une grande
visibilité médiatique. Ce fut le cas lors du vote du Congrès relatif à
la destitution de Dilma Rousseff, le 17 avril 2016 — un scrutin
retransmis en direct à la télévision. Bolsonaro a alors justifié sa
décision en la présentant comme une prise de position « contre le
communisme, pour les forces armées et pour la mémoire du colonel Carlos
Alberto Brilhante Ustra, la terreur de Dilma Rousseff ». Ce colonel de
l’armée de terre a torturé l’ancienne présidente (alors membre d’une
organisation d’extrême gauche) pendant vingt-deux jours lors de son
arrestation, en 1970. Le député a été condamné par la justice pour des
propos dépréciatifs sur les femmes, les Noirs et les homosexuels, mais
il est aujourd’hui l’homme politique le plus suivi sur Facebook. »