Qu’ils s’abstiennent ou se rendent aux urnes, les Français disposeront
bientôt d’un nouveau président et d’un nouveau Parlement. Les affaires
des uns, les renoncements des autres n’ont pas encore eu raison des deux
courants dominants qui se succèdent au pouvoir depuis soixante ans.
Mais ce bipartisme vacille. Rien ne dit en effet que la société
française, minée par le chômage et les inégalités, acceptera
indéfiniment de se soumettre aux dogmes néolibéraux de l’Union
européenne.