domingo, 30 de marzo de 2014

CATALONIA -- 9N2014: Catalonia Independance Day (3)

9N2014



Barbe-Bleue, ou l’impartialité à la mode ibère

En Catalogne, le processus politique se poursuit, visant à conduire
les Catalans aux urnes, le 9 novembre 2014, afin qu’ils se déterminent
 librement, démocratiquement et pacifiquement sur leur futur politique.


Pour permettre à chaque citoyen de ce pays d’exprimer sa
sensibilité, la question sera double : 1. « Voulez-vous que la Catalogne
soit un Etat ? ». 2. « Si la réponse est Oui, souhaitez-vous que cet
Etat soit indépendant ? ». Les unionistes, partisans d’un Etat central
fort, répondront par la négative à la première question. Les
fédéralistes, qui souhaitent une modification de leur relation avec
l’Espagne, voteront « oui » à la première question, «non » à la seconde.
Enfin, les indépendantistes, qui désirent la création d’un nouvel Etat,
le leur, répondront par l’affirmative aux deux questions.


Mais Barbe-Bleue gronde, qui adopte les codes d’un autre temps, qui ne l’entend pas de cette oreille.


Et l’Espagne  interdit encore (et toujours) le référendum dans cette
riche Catalogne, qu’elle ne souhaite pas voir sortir de son sein. Mieux
vaut sacrifier la démocratie qu’une poule aux œufs d’or.


Et le Tribunal Constitutionnel espagnol  rejette (sans surprise) ce
mardi la déclaration de souveraineté faite par le Parlement catalan en
janvier 2013. Pourquoi en effet cesser maintenant de traiter la
Catalogne, nation millénaire, en vulgaire colonie à qui l’on impose
depuis des lustres une fiscalité asphyxiante ?


La presse internationale a largement relayé l’information concernant
la décision du Tribunal Constitutionnel espagnol. Même le Nouvelliste a
fait paraître une brève à ce sujet.


Mais qui a parlé de la demande de récusation concernant trois des
douze magistrats du TC, déposée par le gouvernement catalan pour cause
de manque d’impartialité et de neutralité ?


La Vanguardia (26.03.2014) relève à ce sujet que sur les sept
magistrats conservateurs du Tribunal Constitutionnel, trois sont très
proches du Partido Popular, le parti de Mariano Rajoy. Celui-là même qui
fait reculer l’Espagne de trente ans en matière de justice sociale,
avec récemment une nouvelle loi très restrictive sur l’avortement, ou
encore une nouvelle loi sur la sécurité, qui restreint très sévèrement
le droit à la manifestation. Bref, un apparent vernis de démocratie … ou
une démocratie très paternaliste, à la Poutine.


Passons rapidement sur Enrique Lopez … lorsqu’il fait référence à la
Catalogne, dans ses discours politiques, il se montre clairement
défavorable au processus souverainiste qu’elle a initié, ainsi que le
révèle El Pais le 25 mars 2014. Pour l’impartialité, et la neutralité,
il faudra les enfermer dans le cabinet de Barbe-Bleue.


Attardons-nous quelque peu sur le second, Pedro Gonzalez-Trevijano.
Il  s’est exprimé notamment sur le droit de décider, que revendique la
Catalogne, en le qualifiant de « songe mégalomane », de simples « hypothèses qui ne doivent pas quitter le rêve ».
Bravo pour la neutralité, impartialité remarquable, esprit de
démocratie attesté, ainsi qu’en témoignent les propos suivants : « l’Etat de droit dispose des moyens, le cas échéant, pour les avorter ». Le plancher du cabinet de Barbe-Bleue, « tout couvert de sang caillé » n’est pas loin.


Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? Entends-tu le bruit des
bottes qui battent le pavé et foulent la démocratie à leurs pieds ?


Passons au 3e, en réalité le premier d’entre eux …


En 2005, à Yecla,  le président du TC, Francisco Perez de los Cobos,
lui aussi militant du Partido Popular, a prononcé un discours officiel
pour la Fête de la Constitution. Le journal El Pais (28 juillet 2013),
relève qu’un ancien député socialiste, Domingo Carpena, souligne que les
paroles employées furent très dures à l’encontre de la Catalogne et du
nationalisme. Le journal La Vanguardia (26.03.2014) nous en livre
quelques exemples : « Le vrai problème, et je crois savoir de quoi je
parle, c’est que, comme conséquence des erreurs du passé, plusieurs
générations de Catalans ont été éduqués dans le mépris, explicite ou
implicite, de la culture espagnole, et le Statut (d’autonomie catalan)
est la première manifestation de ce mépris ».


Ainsi donc, pour le président du TC, que la Catalogne obtienne, à
l’instar des autres régions d’Espagne, un statut d’autonomie, est un
signe de son mépris vis-à-vis de l’Etat central. Et une erreur politique
espagnole. Il paraît ici judicieux de souligner le fait que ledit
Statut a été démembré en 2010, à la suite d’une décision … du Tribunal
Constitutionnel espagnol. Barbe-Bleue, la clef de ton cabinet se couvre
de sang …


Mais notre magistrat ne s’en tient pas là …il est  également l’auteur d’un bref ouvrage sur les aphorismes, intitulé Parva memoria (Edition
Tirant lo Blanch, juin 2006), qui attaque les Catalans, en mettant en
avant leur manque de solidarité, comme les nationalismes, et
spécialement, le nationalisme catalan. En voici quelques extraits
choisis : « l’argent est le baume à lèvres rationnel de la Catalogne », « il n’y a pas en Catalogne d’actes politiques qui s’apprécient sans une ou plusieurs manifestations d’onanisme ».
Les Catalans apprécieront ce discrédit parfaitement impartial et motivé
jeté non seulement sur leur classe politique, mais également sur les
millions de personnes qui exercent un droit de vote.


Anne, ma sœur Anne, Barbe-Bleue a « le cœur plus dur qu’un rocher ».


Ainsi que le relève le site Lobby por la Independencia ce 26 mars, 
ce « haut » magistrat rédige un article pour l’ABC le 31 mars 2006, dans
lequel il définit le Statut d’autonomie catalan comme un « elixir nazionalista ». Oui, avec un Z.  En référence aux nazis.


Francisco Perez de los Cobos semble donc ne pas posséder le minimum
de neutralité nécessaire à émettre un jugement sur la position prise par
le Parlement catalan, et ce d’autant plus qu’il n’a cessé de mettre
publiquement en avant sa volonté de préserver l’unité, indivisible, de
l’Espagne. Toute sécession, pour lui, est « déloyale » de nature.


Barbe-Bleue, seule importe la volonté du peuple, que l’on ne peut
asservir en invoquant le strict respect d’une Constitution, aujourd’hui
manifestement obsolète. Une Constitution qui doit servir sa population,
et non l’opprimer. Recouvre la raison, avant que n’interviennent les
frères européens, qui ne toléreront ni le viol ni le sang.


Si la Catalogne est une nation, ainsi que le précise le préambule de
son Statut d’autonomie de 2006, alors elle bénéficie d’un droit à
l’autodétermination. Et l’Espagne doit ranger ses « coutelas »,
et ses artifices juridiques plus spécieux les uns que les autres.
L’Espagne a le devoir de permettre à la Catalogne d’exercer ce droit.
L’Espagne doit aujourd’hui se positionner politiquement, et non
juridiquement.


Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? Après « le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie », après « le troupeau de moutons », ne vois-tu pas le vent de la liberté qui s’en vient ?


 


Post Scriptum : la demande de récusation a naturellement été rejetée.





,

Enfants 

Bluebeard or impartiality fashionable Iberian
In Catalonia, the
political process continues to lead the Catalans to the polls, November
9, 2014, that they may freely determine, democratically . peacefully on
their political future
To enable every citizen of this country to
express its sensitivity, the question is twofold: 1. "Would you like
Catalonia or a state? ". 2. "If the answer is yes, do you want this
state to be independent? ". Unionists, supporters of a strong central
state, the negative answer to the first question. Federalists, who want a
change in their relationship with Spain, vote "yes" to the first
question, "no" to the second. Finally, the separatists, who want to
create a new state their own, answer yes to both questions.
But Bluebeard rumbles, which adopts the codes from another time, which does not hear it that way.

And Spain still banned (and still) the referendum in this rich
Catalonia, she did not want to see come out of it. Better to sacrifice
democracy a goose that lays golden eggs.
And the Spanish
Constitutional Court rejects (unsurprisingly) on Tuesday the declaration
of sovereignty made by the Catalan Parliament in January 2013. Why
indeed stop now treat Catalonia nation millennium vernacular colony who
are for ages imposes a suffocating taxation?
The international
press has widely reported information concerning the decision of the
Constitutional Court Spanish. Even Nouvelliste issued a brief about it.

But who spoke on the objection on three of the twelve judges of the TC,
filed by the Catalan government for lack of impartiality and neutrality
?
La Vanguardia (03/26/2014) notes in this regard that the seven
conservative judges of the Constitutional Court, three are very close to
the Partido Popular, Mariano Rajoy's party. The very one which delays
Spain thirty years in the field of social justice, with a new law
recently very restrictive abortion, or a new security law that severely
restricts the right to protest. In short, an apparent veneer of
democracy ... or a very paternalistic democracy, Putin.
Moving
quickly on Enrique Lopez ... when referring to Catalonia, in his
political speeches, it shows clearly unfavorable to sovereignist process
it has initiated, as revealed by El Pais March 25, 2014. For
impartiality and neutrality, they should be locked in the closet
Bluebeard.
Let us dwell a little on the second, Pedro
Gonzalez-Trevijano. He spoke in particular the right to decide that
claims Catalonia, calling him a "megalomaniac dream" simple "assumptions
that should not leave the dream." Bravo for neutrality, impartiality
remarkable spirit of democracy attested, as evidenced by the following
statement: "The rule of law has the means, where appropriate, for
abortion." The floor of the cabinet Bluebeard, "covered with clotted
blood" is not far.
Anne, sister Anne, do you see anything coming?
Do you hear the sound of boots that beat the pavement and trample
democracy at their feet?
Let 3rd, actually the first of them ...

In 2005, in Yecla, Chairman of TC, Francisco Perez de los Cobos, too
militant of the Partido Popular, gave an official speech to the
Constitution Day. The newspaper El Pais (28 July 2013), notes that
former Socialist MP, Domingo Carpena, said that the words used were very
hard against Catalonia and nationalism. The newspaper La Vanguardia
(03/26/2014) we book a few examples: "The real problem, and I understand
what I mean is that, as a result of the mistakes of the past several
generations of Catalans were educated in the contempt, expressed or
implied, of the Spanish culture, and the Statute (of Catalan autonomy)
is the first manifestation of this contempt. "
Thus, for the
Chairman of TC, that Catalonia gets to Like other regions of Spain, an
autonomous status, is a sign of contempt vis-à-vis the central
government. And a Spanish political mistake. It seems appropriate to
note here that the said Statute was dismembered in 2010, following a
decision ... the Spanish Constitutional Court. Bluebeard, the key to
your cabinet is covered with blood ...
But our judge does not stop
there ... he is also the author of a book on short aphorisms, titled
Parva memoria ( Tirant lo Blanch Edition, June 2006), attacking the
Catalans, highlighting their lack of solidarity, such as nationalism,
especially, Catalan nationalism. Here are some selected excerpts: "Money
is the lip balm rational Catalonia", "there is no political acts in
Catalonia who appreciate without one or more manifestations of onanism."
The Catalans enjoy this perfectly impartial and motivated discredit
thrown not only on their political class, but also the millions of
people that have a right to vote.
Anne, sister Anne, Bluebeard has "the heart harder than a rock. "

As noted in the Lobby website por la Independencia on 26 March," high
"judge writes an article for ABC March 31, 2006, in which he defines the
status of Catalan autonomy as a "elixir nazionalista." Yes, with a Z.
In reference to the Nazis.
Francisco Perez de los Cobos seems not
possess the minimum necessary neutrality to pass judgment on the
position taken by the Catalan Parliament, and especially did he stopped
putting forward publicly its commitment to preserve the unity,
indivisibility, Spain. Secession, for it is "unfair" nature.

Bluebeard, one matter will of the people, that can not be enslaved by
invoking the strict adherence to a constitution today clearly obsolete. A
Constitution that should serve its people, not oppress. Covers reason,
prior to intervene European brothers who will not tolerate nor rape nor
blood.
If Catalonia is a nation, as stated in the Preamble to the
Statute of Autonomy of 2006 , then it has a right to self-determination.
And Spain must keep his "cutlass", and more specious than the other
legal devices. Spain has a duty to allow Catalonia to exercise that
right. Spain must now position itself politically, not legally.

Anne, sister Anne, do you see anything coming? 'The sun is powdered and
the grass grows green "after" flock of sheep "do not you see the wind of
freedom is coming?
Post Scriptum: the objection was naturally rejected
Catalonia, Independence.